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© Ville de Nevers

Exposition « Nevers avant/après, 10 ans d’actions pour vous »

22-26 avril | Palais Ducal
« Nevers Agglo ça me botte » n°10

Découvrez le « Nevers Agglo ça me botte » n°10

Avril-Mai-Juin 2024

L'accueil de la petite faune en ville

Accueillir la petite faune en milieu urbain, un enjeu que la Ville de Nevers prend très au sérieux.
La Ville de Nevers s'est engagée à préserver toutes les formes de biodiversité. Oiseaux, rongeurs, insectes, tous, partagent avec les Neversois l'espace ligérien et l'espace urbain. Pour (re)découvrir cette nature de proximité, une seule solution : l'hospitalité.
Deux refuges LPO
 

Parmi les nombreux parcs et jardins que compte Nevers, deux sites participent désormais au programme « Refuge LPO » : le parc Rosa-Bonheur, à l’est, et le Château des Loges, à l’ouest. Ils font l’objet d’une convention d’une durée de cinq ans entre la LPO France (Ligue protectrice des oiseaux), l’association locale LPO 58 et la Ville de Nevers.

Cette dernière a été officialisée le 1er juin 2017, en présence d’Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO France et Marie-Hélène Pouzol, présidente de la LPO 58. Par cette charte, la Ville s’engage à protéger la biodiversité de proximité, à respecter les équilibres écologiques dans la gestion de ses espaces verts et à sensibiliser le grand public, ainsi que son personnel en charge de la gestion des sites.

La LPO 58 a réalisé quant à elle un diagnostic patrimonial de début de convention afin de remettre une proposition de plan de gestion intégrant un plan de valorisation faunistique et floristique.

Signature de la charte "Refuge LPO" au parc Rosa-Bonheur en présence d'Allain Bougrain-Dubourg et de la LPO 58 © Ville de Nevers

L'accueil des oiseaux (données actualisées en janvier 2022)
 

Trois types de nichoirs ont été installés dès 2017 sur des sites sélectionnés par la ville, en concertation avec la Mela (Maison de l’environnement entre Loire et Allier) LPO 58. Des nichoirs à mésanges en grande majorité, mais également depuis 2020 toutes sortes de nichoirs allant des moineaux aux chouettes hulottes et effraies, en passant par les rouges-queues, sittelles, merles, jusqu'aux faucons crécerelles.

En 2020 et 2021, 52 nouveaux nichoirs à oiseaux ont été installés et rejoignent  à présent leurs prédécesseurs, tout en visant de nouveaux locataires :

  • 12 pour les rouges-queues noirs et rouges-gorges ;
  • 6 pour les grimpereaux des jardins ;
  • 6 pour les merles noirs ;
  • 6 pour les sittelles torchepot ;
  • 6 pour les troglodytes mignons ;
  • 5 pour les mésanges charbonnières ;
  • 3 pour les mésanges bleues ;
  • 2 pour les moineaux ;
  • 2 pour les chouettes hulottes ;
  • 2 pour les chouettes effraies ;
  • 2 pour les faucons crécerelles.

En 2022, on compte désormais 119 nichoirs à oiseaux (126 nichoirs au total en comprenant les mammifères : 2 nichoirs à écureuils, 2 abris à hérissons et 3 abris à pipistrelles) répartis comme suit :

  • 63 pour les mésanges (32 pour mésanges bleues, 31 pour mésanges charbonnières) ;
  • 13 pour les rouges-queues noirs et rouges-gorges ;
  • 6 pour les chouettes hulottes ;
  • 6 pour les grimpereaux des jardins ;
  • 6 pour les merles noirs ;
  • 6 pour les moineaux ;
  • 6 pour les sittelles torchepot ;
  • 6 pour les troglodytes mignons ;
  • 3 pour les huppes fasciées ;
  • 2 pour les chouettes effraies ;
  • 2 pour les faucons crécerelles.

Les nichoirs sont répartis sur plus de 27 sites d'est en ouest : le parc Rosa-Bonheur, le canal de dérivation et la coulée verte de la Nièvre canalisée, le square Mendès-France, les bords de Loire, la promenade Victor-Guéneau, le site de la cité technique de la Ville (rue Paul-Bert - rue Sergent Bobillot), square Anatole-France, le parc Follereau, cimetière Jean-Gautherin, square Jongkind, quai de Médine, la plaine de jeux des Senets, halte Saint-Pierre, square de la Résistance, esplanade Walter-Benjamin, place Jean-Desveaux, square Jean-Baptiste-Thévenard, parking Pierre-Bérégovoy, esplanade du Palais ducal, le parc Roger-Salengro, place Saint-Laurent, la promenade des remparts, stade Faidherbe, le square Henri-Virlogeux, le cimetière de l'Aiguillon, le parc du château des Loges, la coulée verte de la Grande-Pâture, la coulée verte de l'hôpital.

Ces nichoirs ont été intégralement conçus par les régies municipales, selon les plans fournis par l’association : menuiserie, serrurerie et couverture, puis pose par les trois élagueurs de la ville entre 5 et 7 mètres de hauteur. Le but étant de tenter de mesurer l’évolution de la biodiversité grâce à l’aide de LPO 58.

Les dispositifs sont d'ailleurs accompagnés de plantations aux pieds des arbres, afin de favoriser la fréquentation faunistique.

Leur nettoyage ainsi que leur suivi annuel est assuré depuis leur installation par la Mela. Cette dernière recueille toute sorte d'informations précieuses sur l'impact du climat et de ses évolutions à venir sur la biodiversité de la ville.

Quatre mangeoires « participatives », où chacun apporte ses graines pour nourrir les passereaux (seulement en période hivernale) sont également en cours de réalisation.

Pour l'ensemble des nichoirs (oiseaux et écureuils), le taux d'occupation est de 78 % en 2020.

Nichoir à hulotte, parc du Château des Loges © Blandine Bertrand

L'accueil des écureuils
 

Deux nichoirs sont réservés aux écureuils depuis 2017. Ils se trouvent dans le parc Roger-Salengro.

Pour l'« écuroduc » du parc Salengro, c’est un véritable « dialogue de conception » qui s’est opéré entre les étudiants de première année en classes préparatoires aux grandes écoles Art & Design de l'Ésaab, les services techniques de la ville, les élus et les membres de la LPO locale au cours de l'année 2017. Des esquisses au maquettages à l’échelle, les premiers ont travaillé avec créativité sur des projets d’accueil de la faune aérienne, terrestre ou souterraine, ainsi que sur un projet de signalétique sur bois.

C’est cependant le projet d'écuroduc qui a retenu l’attention des professionnels et des élus. Sorte de parcours de motricité aérien, ce dispositif a été installé par les régies municipales au parc Roger-Salengro.

Ecuroduc, parc Roger-Salengro © Élise Destrade

L'accueil des abeilles
 

La grande famille des pollinisateurs à laquelle les abeilles appartiennent est plus diversifiée que l'on pourrait le supposer (autres hyménoptères comme les bourdons, les guêpes ou encore les fourmis, mais aussi les papillons, mouches, syrphes, coléoptères, araignées,...). Chacun œuvre à sa façon et à des degrés divers à la pollinisation nécessaire à la reproduction d'une grande partie des arbres fruitiers et légumes.

Les abeilles, qu'elles soient domestiques ou sauvages (plus de 900 espèces en France), n'en restent pas moins un maillon indispensable à la survie de nombreuses espèces végétales. Menacées de disparition, en raison de l'usage intensif de pesticides néonicotinoïdes et de la destruction de leur habitat, tout comme la biodiversité de manière plus générale, la Ville de Nevers s'est engagée depuis 2019 dans plusieurs actions d'hospitalité à leur encontre, en partenariat étroit avec la Mela (Maison de l'environnement entre Loire et Allier).

  • Installation de 10 ruches "custos apium" pour les abeilles à miel semi-domestiques sur le toit de la Maison des sports (2) et de la Maison de la culture (8) en 2019 par la Mela. Un endroit idéal pour les ruches, puisque situées juste en face de la place de la République d'un côté et de la Loire de l'autre, deux lieux aux riches et variées floraisons. Ne reste plus, pour les abeilles, qu'à s'approprier ces nouveaux abris d'ici un an ou deux. Le remplissage des ruches se poursuit avec les essaims récupérés sur le domaine public.
  •  Installation d'une vingtaine de gîtes pour abeilles sauvages ou solitaires (nombreuses espèces comme l'osmie ou l'abeille maçonne) par le service Espaces verts de la Ville.

Enfin, la gestion différenciée menée par le service Espaces verts avec des retards de tonte pour laisser les floraisons plus longtemps accessibles, ou encore la fauche tardive ainsi que le maintien d'îlots spontanés non fauchés, permettent d'offrir davantage de nourriture et donc de chance de survie à nos pollinisateurs.

Ruche située sur le toit terrasse de la Maison de la culture © BB

L'accueil des chauves-souris
 

Depuis janvier 2020, un site inédit est venu s’ajouter à la liste des lieux ayant vocation à accueillir la petite faune urbaine. Il s’agit du parking Pierre-Bérégovoy

Ce fut une véritable première pour un chantier de travaux publics porté par la Ville d’intégrer la thématique de la biodiversité.

Lors des travaux, une trentaine de cavités naturelles, vestiges des solives et poutres de l'ancien cinéma Le Palace, ont été découvertes et conservées, afin de perpétuer la nidification des oiseaux et 3 gîtes à pipistrelles (chauves-souris communes) ont également été intégrés dans les murs du parking.

Pour l'anecdote, les pipistrelles sont très friandes de moustiques et de carpocapses (destructeurs des pommes et des poires), ce qui font d'elles des alliées très utiles.

L'accueil des hérissons se concrétise
 

2 gîtes à hérissons ont été installés en 2024 au parc Roger-Salengro et aux bords de Loire. Ce dispositif, mis en place conjointement par la
Mela (Maison de l'environnement entre Loire et Allier) et la Ville de Nevers, a pour but de faire revenir les hérissons en centre-ville.

Une signalétique dédiée à la biodiversité locale
 

Grâce aux subventions « Territoires à énergie positive pour la croissance verte » (TEPCV) dont a bénéficié la Ville de Nevers et Nevers Agglomération de 2015 à 2018, les services techniques municipaux ont travaillé à la création et au déploiement d’une signalétique mettant en avant la biodiversité locale, qu’elle soit animale, végétale ou entomologique.

Les phases de concertation et conception ont été animées par le bureau d’études Biotope, une entreprise experte en écologie, spécialisée dans l’accompagnement de projets, dans une démarche souhaitée de co-construction avec de nombreux acteurs impliqués localement dans le domaine de l’environnement. Le rôle de ce dernier va même plus loin puisqu’il assure un suivi scientifique des actions menées par la Ville, tout en apportant diagnostic, conseils et éléments de mesure de l’évolution de la biodiversité.

Douze espèces, ainsi que deux milieux ont été sélectionnés pour lintégrer cette signalétique. Il s’agit du cœur de ville et – bien entendu ! – des bords de la Loire.

Cette signalétique s’inscrit dans le cadre d’une politique menée depuis 2014 par la Ville de Nevers en faveur de la protection et du maintien de la biodiversité locale (statut de Refuge LPO pour le parc Rosa-Bonheur et celui du château des Logesdéveloppement de l’Espace-test maraîcher bio de la Baratteparticipation au concours « Capitale française de la biodiversité »).

Pour rappel, les subventions TEPCV ont permis de financer des projets de requalifications paysagères et de végétalisation un peu partout dans la Ville, ainsi que la rénovation énergétique de la Maison de la culture.

Totem situé à proximité du pont de chemin de fer, dédié à la biodiversité ligérienne, route des Saulaies © BB

Sensibiliser pour mieux respecter son environnement
 

Les Journées Rivières Vivantes sont organisées sur le territoire par la Ville de Nevers, depuis 2000 et Nevers Agglomération, depuis 2005, en collaboration avec de nombreuses associations locales.

L’objectif est d’initier les enfants des écoles participantes à l’étude de la faune et de la flore présentes aux abords des rivières et de la Loire, et de les faire réfléchir aux enjeux liés à la préservation de cet écosystème.

Par ailleurs, des écoles de Nevers (Territoire à énergie positive pour la croissance verte) ont participé en 2017 à l’appel à projet « 10 000 coins nature dans les écoles », initié par le ministère de l’Environnement. Il consiste à favoriser l’accueil de la faune dans les écoles.

Journées Rivières vivantes (2017) © Sarah Belin

L'Hôpital Faune Sauvage - Centre France
 

Rapace percuté par une voiture, écureuil qui semble blessé, bébé hérisson qui semble orphelin… Même en milieu urbain, nous sommes confrontés un jour à un animal sauvage en détresse. Alors que faire ?

Appeler le numéro d’urgence de l’Hôpital Faune Sauvage (HFS) – Centre France, basé à Mornay-Berry, au 06.64.41.67.34, pour une prise de renseignements, puis une prise en charge efficace et adaptée de l’animal si nécessaire. Attention, tout animal semblant en détresse… ne l’est pas forcément ! N’hésitez pas d'abord à vous renseigner auprès de professionnels, avant de faire quoi que ce soit.

Lorsqu'il s'agit d'un oiseau, pensez également à contacter Nature Nièvre au 07.82.60.81.83.

► Article Un hôpital moderne au service de la faune sauvage (juin 2021)

 

En savoir plus

► page L'île aux sternes
► page Natura 2000
Journées Rivières vivantes

Sur les nichoirs

► Article Nichoirs et abris bien adoptés (novembre 2021)
► Article Nichoirs sur rues, plaines et parcs (décembre 2020)
► Article De l'utilité des nichoir (février 2020)

Sur les abeilles

Première récolte de miel ! (octobre 2021)
La saison des essaims bat son plein ! (juin 2021)
Ruches de la Maison des sports cherchent locataires (mai 2019)

Sur la faune sauvage

► Article Un hôpital moderne au service de la faune sauvage (juin 2021)

Hôpital Faune Sauvage - Centre France

 

Nature Nièvre (anciennement LPO 58)
18 place de l’Église
58180 Marzy