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« Nevers Agglo ça me botte » n°10

Découvrez le « Nevers Agglo ça me botte » n°10

Avril-Mai-Juin 2024

Présentation générale (NPNRU du Banlay)

Le projet de rénovation du Banlay est prévu jusqu'en 2026.
Un chantier titanesque (72,4 M €), étendu sur plus de 10 ans, attend le quartier du Banlay avec le Nouveau programme national de Rénovation urbaine (NPNRU) qui sera consacré aux espaces publics, aux équipements et surtout à l'habitat. Mise à jour du 13 novembre 2023.

Le NPNRU du Banlay constitue l'un des plus grands projets d’intérêt régional en France pour l’Agence nationale de renouvellement urbain (ANRU).

Projet ambitieux et fruit d’un partenariat fort et engagé, il vise à transformer en profondeur le quartier, améliorer le cadre de vie et le confort des logements, renforcer l’offre de services et de commerces, faciliter les déplacements, apporter plus d’espaces verts et de loisirs aux locataires et aux habitants du quartier.

Son coût est estimé à 72,4 M € dont 48 sont consacrés à l'habitat social. 

12 M € ont été accordés en plus par l’Anru par rapport à la première maquette financière, compte tenu de l’ampleur de ce projet.

4 grands axes de travail
 

Réinscrire le Banlay au cœur de la ville

Le premier axe concerne la mobilité. Ici, l’enjeu est de recréer et de resserrer les liens avec le centre-ville de Nevers, via des connexions facilitées et sécurisée en direction de la place de la Résistance et de la Croix-Joyeuse. La suppression de la trémie, située sous la route D 907, et son comblement, constituent un point essentiel du projet. La D 907 deviendra quant à elle un boulevard urbain arboré et apaisée. Grâce aux nouveaux aménagements réalisés, ces travaux apporteront une nouvelle lisibilité et un apaisement généralisé de la circulation en faveur des mobilités douces (piétons et cycles).

Une offre d'habitat adaptée aux besoins des actuels et futurs habitants

Le deuxième axe se concentre sur le logement social où le principal enjeu est de réadapter l’offre aux nouveaux besoins des locataires, d’offrir une diversification de types d’habitat pour contribuer à la mixité et à la cohésion sociales.

Dans ce volet habitat, Nièvre Habitat va notamment procéder à :

  • la réhabilitation de 415 logements répartis dans 7 bâtiments. Les travaux, réalisés en sites occupés, porteront principalement sur l’amélioration énergétique et le confort de vie à l’intérieur et aux abords des bâtiments ;
  • la démolition de 419 logements (11 bâtiments répartis en 3 phases) sur les 570 concernés par le projet ;
  • la construction d'une centaine de logements (56 sur le quartier et 50 répartis sur Nevers et son agglomération) ;
  • une nouvelle offre locative, composée de logements individuels et de petites résidences.

Créer le premier quartier durable de Nevers

Le troisième axe est quant à lui consacré à la création d’un quartier véritablement durable, prémices de la ville durable, en cohérence avec le contexte de transition énergétique et écologique et de lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi, afin de rompre avec un paysage très minéralisé et bétonné, le projet prévoit un accroissement de la place de la nature en ville.

Pour les habitations qui seront rénovées ou créées, l’amélioration de la performance énergétique sera au cœur des préoccupations. Espaces verts multipliés, gestion alternative des eaux pluviales, prise en compte de la biodiversité, projet « Banlay fertile », avec la création d’une agriculture urbaine au plus près des habitants-consommateurs, qui a permis à Nevers d’intégrer le cercle des 27 premières villes françaises lauréates.

Toujours dans cette optique, en répondant aux 20 engagements de la Charte nationale ÉcoQuartier, le futur quartier du Banlay vise l'exemplarité en matière d'environnement, de maîtrise de l'énergie, d'accessibilité et de logement. Il a obtenu d'ailleurs fin 2021, la labellisation EcoQuartier étape 2.

  • 7 ha d'espaces publics remodelés ;
  • 60 bancs publics installés ;
  • 50 arceaux vélos installés ;
  • 350 arbres plantés dont 86 fruitiers ;
  • 4 bassins plantés permettront de gérer les eaux pluviales afin de les capter et les filtrer.

Des équipements publics de proximité repensés

Enfin, la réhabilitation et la création de nouveaux équipements publics constitueront le dernier et quatrième axe de travail, à l’horizon 2024. Il y sera question de la création d’un nouvel équipement public de proximité intergénérationnel qui sera situé rue Ernest-Renan et rapprochera le centre social, la mairie de proximité et l'espace jeunes. Il constituera le nouveau cœur du quartier, avec la présence de commerces et de services publics, et un élément central du vivre-ensemble.

L'aménagement d'une "place du village" au niveau de l'actuelle pharmacie située rue Blaise-Pascal verra le jour au cours de l'année 2025. L’ancien billard sera démoli et quatre cellules commerciales seront créées. Un marché est également envisagé.

De nouveaux espaces ludiques et sportifs seront par ailleurs implantés et répartis en quatre îlots bien identifiés : Blaise-Pascal, Gustave-Flaubert, Georges-Guynemer et Saint-Exupéry.

Enfin, une réflexion sur le patrimoine scolaire sera également menée avec la future école "augmentée" située sur le site Guynemer. Elle regroupera les deux écoles de quartier (écoles Georges-Guynemer et Blaise-Pascal).

 

Un bain de modernité pour l'habitat social (jusqu'à 2026)

 

Nièvre Habitat

Transfigurer le quartier en prenant en compte le besoin des habitants, tel est le défi majeur du projet de réhabilitation de l'habitat social. Nièvre Habitat, principal bailleur du quartier, va démolir 419 logements et en rénover 415 (sur 7 bâtiments) sur les 1 084 qu'il possède, prioritairement pour des travaux énergétiques.

« Faire évoluer l’offre de logement doit se faire en fonction du reste du projet, avant tout humain, en s’adaptant à la vie qui va avec, à toutes les composantes du quartier », indique Cécile Remillier, directrice de Nièvre Habitat. Localisation, fonctionnement, vacance, état, etc. À partir de multiples critères, une destinée a été définie pour chacun des bâtiments

L’office départemental qui possède au Banlay plus du quart de son parc de logements de Nevers, investira 28 M €, en fonds propres et en emprunts, pour adapter son offre à la démographie du quartier et aux attentes des locataires. Il fera disparaître 11 de ses 26 immeubles, et avec lui un taux de vacance qui atteint, par endroits, les 30 %.

Les déconstructions

En 2021, les bâtiments 15 rue Henri-Foucaud, 1 et 10 rue Gustave-Flaubert, proches de la déviation ont été démolis durant l'été.

En 2023-2024, ce sont les bâtiments 1 et 2E de la rue Émile-Combes, puis 14 impasse Flaubert et 13 rue Honoré-de-Balzac qui seront démolis à leur tour.

L’ensemble des phases de déconstruction du projet sur le quartier du Banlay nécessite le relogement de près de 200 locataires de Nièvre Habitat dont 39 sur cette première phase (34 ont été relogés dans le parc de Nièvre Habitat dont 24 sur le quartier du Banlay à leur demande).

En amont des phases de déconstruction, chaque locataire concerné est accompagné individuellement par un interlocuteur entièrement dédié au relogement au sein de Nièvre Habitat. Cet accompagnement permet aux locataires de trouver un nouveau logement en fonction des souhaits et des besoins exprimés. Pour Nièvre Habitat, la prise en charge est totale : suivi des personnes, financement du déménagement, etc... « Au sein de Nièvre Habitat, une personne est entièrement dédiée au relogement. Nous avons tenu à apporter un accompagnement individuel aux locataires pour trouver un nouveau logement en fonction de leurs souhaits. La prise en charge des frais est totale, du déménagement à l’ouverture de compteurs », précise sa directrice.

Les constructions

Nièvre Habitat reconstruira enfin une cinquantaine de logements dans le quartier du Banlay, répartis en plusieurs programmes, dans Nevers et son agglomération. Il s’agira d’habitations individuelles et de petites résidences.

À l'horizon 2024, 25 nouveaux logements seront créés rue Gustave-Flaubert, en lieu et place des bâtiments 1 et 10 déconstruits en 2021. Ils seront répartis en un nouveau bâtiment collectif de 17 logements (10 T2 et 7 T3) et 8 maisons individuelles (4 T3 et 4 T4).

Les réhabilitations

Dernier volet, et non des moindres, Nièvre Habitat rénovera 415 logements répartis dans 7 bâtiments. Projet phare de cette réhabilitation, les trois bâtiments 1, 2, 3 de l'ilôt Guynemer (240 logements) : avec notamment une vacance moindre et la présence d’ascenseurs, le choix a été fait de les rénover sans déplacer les habitants : « C’est un véritable défi de travailler en sites occupés. Nous allons faire des travaux prioritairement énergétiques : isolation des façades et toitures, remplacement des huisseries et des systèmes de ventilation, mais aussi travailler à l’amélioration du confort de vie et de la sécurité », précise Fanny Pellerin, chef de projet au sein de Nièvre Habitat. « Nous allons également améliorer les abords, le stationnement et la circulation autour des bâtiments, sans oublier les espaces verts en offrant aux enfants et habitants du quartier de nouveaux lieux partagés. » D’autres rénovations suivront pour les bâtiments 11 rue Gustave-Flaubert et 12 rue Honoré-de-Balzac (70 logements) sont concernésavec un objectif prioritaire de performance thermique, de mise aux normes et de modernisation. La plupart des logements conservés seront mis aux standards du 21e siècle : T2-T3 pour la majeure partie, taille adaptée des pièces à vivre, logements plus fonctionnels...

L’ensemble des phases de déconstruction du projet sur le quartier du Banlay nécessite le relogement de près de 200 locataires de Nièvre Habitat dont 39 sur cette première phase (34 ont été relogés dans le parc de Nièvre Habitat dont 24 sur le quartier du Banlay à leur demande).

► En savoir plus : Le point sur les travaux et Rénovation et modernisation de l'habitat social

1001 Vies

L’autre bailleur social du Banlay, 1001 Vies Habitat, va déconstruire quant à lui quatre bâtiments impasse Stévenot, soit deux barres (4 et 3) et deux tours (1 et 2) correspondantes à 151 logements au total. La phase de travaux qui a démarré en janvier 2023 devrait s'achever en 2024.

Habellis

Habellis reconstruira enfin 6 logements.

La requalification du boulevard Maréchal Leclerc - RD 907 et le comblement de la "trémie" (2023-2025)
 

Le projet

Objectif principal de reconnecter le quartier du Banlay au cœur de ville.

La transformation de la RD 907 (boulevard Maréchal Leclerc) en boulevard urbain apaisé et paysagé avec une sécurisation accrue pour l'ensemble de ses usagers constitue l’indispensable clé de voûte de cette ambition. À la suite des travaux, le boulevard deviendra un véritable axe arboré et végétalisé avec la création d’un parc de tout son long.

La première phase de travaux va se tenir d'octobre 2023 à mai 2024. En savoir plus sur le phasage et le déroulé des travaux ► page Le point sur les travaux (NPNRU du Banlay)

Un autre point essentiel du projet sera la déviation puis le comblement définitif du passage dit de "la trémie", qui se situe au niveau du pied de la tour 19, sous la route départementale, et constitue un tunnel souterrain marquant une coupure avec le cœur de ville. Ce comblement permettra une meilleure circulation des piétons, vélos et véhicules. Les travaux interviendront en 2024-2025, lors d'une deuxième phase de travaux. Cette dernière sera remplacée par la création d'un « belvédère ». Pour apaiser la circulation, trois plateaux surélevés seront réalisés le long de la RD. Un nouveau carrefour sera créé entre cette dernière et la nouvelle rue Blaise-Pascal, qui sera légèrement déviée par rapport à actuellement.

Enfin, la gestion alternative des eaux pluviales est privilégiée sur l'ensemble de l'opération. Elle consiste à la création d'ouvrages hydrauliques favorisant l'infiltration et l'évaporation. Pour la première tranche, des noues plantées seront construites de part et d'autre de la RD 907, les eaux seront ensuite acheminées vers un bassin d'infiltration (angle de la rue de Parigny).

Le projet en chiffres (requalification du boulevard Maréchal Leclerc)

  • Environ 14 790 m² de surface réaménagés
  • + de 60 places de stationnement
  • 3 plateaux traversants
  • 700 m de piste cyclable (2 m de large) de part et d'autre de la chaussée
  • 700 m de cheminements piétons séparés des pistes cyclables (1,85 m de large) de part et d'autre de la chaussée
  • 14700 m² d'espaces à traiter au total soit 6 700 m² de Pompidou à la "trémie" et 8 000 m² de l'intersection avec la rue de Parigny à la "trémie"
  • 4065 m² d'espaces verts créés
    • 1295 arbustes et 106 arbres (43 variétés)
    • 2405 vivaces et graminées (29 variétés)
    • 125 aromates et des petits fruitiers (5 variétés)
    • 2900 m² de prairies fleuries
  • 3850 m² de chaussée d'une largeur de 7 m (12 m aujourd'hui).

Budget et maîtrise d'ouvrage

  • Coût total de la phase 1 (requalification du boulevard Maréchal Leclerc) : 1,7 M € HT ;
  •  Financements : État via les 2 dotations Politique de la Ville (30,7 %), Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (30 %), Conseil départemental (11,6 %), Fonds Vert – Renaturation des villes et villages (7,7 %), Ville de Nevers (20 %)
  • Maîtrise d’ouvrage : Ville de Nevers
  • Maîtrise d’œuvre : SLG Paysage (CECOTECH pour le suivi des travaux)
  • Entreprises réalisant les travaux : Eiffage pour la voirie et BBF pour l’éclairage

* Ces dates sont données à titre informatif. Elles sont susceptibles d’évolution en fonction des aléas liés au chantier.

Le financement du projet NPNRU
 

La Ville de Nevers et Nièvre Habitat sont à la fois maîtres d'ouvrage et financeurs du projet.

  • Bailleurs : 25,45 M € dont 23,8 M € pour Nièvre Habitat
  • ANRU dont Action Logement : 17,2 M €
  • Ville et Agglomération de Nevers : 14,55 M €
  • Région Bourgogne Franche-Comté : 3,6 M €
  • Conseil départemental de la Nièvre : 0,95 M €
  •  Europe (FEDER) : 0,54 M €
  • autres et prêts : 10,1 M €

 

En savoir plus

► Document-mémoire "Le Banlay, un quartier tourné vers son avenir"
► Page Publications autour du PRU