Concert inaugural de Nevers Agora, ce n’est que le début

Copycat, La Big Bertha et Santa… C’était un programme de choix pour ce concert inaugural de Nevers Agora en mode spectacle ! Avant de laisser le public découvrir les lieux, Denis Thuriot, maire de Nevers, président de Nevers Agglomération et conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, leur a adressé quelques mots, entouré de Fabienne Decottigniès, préfète de la Nièvre, Hicham Boujlilat, vice-président du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté et des élus de la Ville de Nevers et de Nevers Agglomération.
Denis Thuriot s’est dit « très heureux d’être là devant ce nouvel équipement, où vont entrer des spectateurs parfois venus de loin. Les élus ont rêvé et concrétisé une salle conçue pour les spectacles et pour accueillir des artistes d’envergure nationale voir plus.
Les premiers spectateurs vont vivre un moment historique puisque pour la première fois, un concert sera donné dans une salle nivernaise de 4 000 places. Certains d’entre vous ont assisté à l’inauguration de Nevers Agora en mode foire, ce soir vous allez découvrir la partie spectacle.
2 dates à réserver dès maintenant
La programmation se met en place et les demandes de producteurs arrivent. Deux dates sont signées et vous pouvez déjà réserver le 20 décembre, pour les 2 heures de show de Star 80 forever, puis le 5 février, pour le concert de Greg Zlap, surnommé le « petit prince de l’harmonica », compagnon de tournée de Johnny Hallyday pendant 10 ans. Pour ce concert l’harmoniciste sera accompagné du guitariste Raoul Chichin, fils de Catherine Ringer et Fred Chichin.
C’est avec satisfaction et émotion que nous remercions tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce projet unique dans la Nièvre, la preuve s’il en est besoin que Nevers est une ville de culture et de toutes les cultures ».
Les spectateurs massés devant les portes depuis l’ouverture des grilles dès 17h, ont ensuite couru vers le devant de la scène, pour être au plus près des artistes. Des jeunes et des moins jeunes, des familles, des groupes de copains et copines, c’est un public intergénérationnel qui avait réservé sa soirée. Et quand après l’énergie de Copycat et le show drag queen de La Big Bertha, Santa a entamé son succès Pop Corn Salé, ce sont les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux qui ont entonné le refrain avec l’artiste à la voix puissante.
A la fin des 2 heures de concert, le sourire était sur tout les visages, une dose de gaité et d’énergie pour attaquer une nouvelle semaine avec bonne humeur.
Rendez-vous le 20 décembre pour un voyage dans le temps et le disco !
Entretien avec la Big Bertha
Quelques minutes avant son entrée en scène, La Big Bertha nous a ouvert les portes de sa loge et a gentiment accepté de répondre à nos questions, pinceau de maquillage à la main.
Combien de temps vous faut-il pour vous préparer et devenir La Big Bertha ?
Avec le maquillage, habillage, la coiffure etc., il me faut 3 heures de préparation.
Quels sont les modèles, personnages et femmes qui vous inspirent ?
Mon inspiration est principalement tirée de Klaus Nomi, Maria Ulrika Von Glott, Jango Edwards et surtout des femmes qui m’entourent. Je m’inspire aussi de l’univers clownesque et de la culture opératique. De tout ça est née la Big Bertha.
Vous souhaitez faire rayonner l’art drag. En quelques mots, pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’art drag ?
L’art drag est un art multidisciplinaire basé sur le divertissement, la performance, l’expression scénique et la transformation de nos visages. Ce sont des masques que nous nous créons et nous jouons avec ça. Derrière tout drag se trouve un artiste.
Cet art n’est pas récent. Les travestis sont les ancêtres des drags d’aujourd’hui. Ces dernières années, les choses évoluent, il n’y a par exemple plus de notion de genre. On peut homme drag queen ou femme drag queen ou drag king. On ne cherche pas à catégoriser qui se cache derrière le masque.
Au-delà du divertissement, l’art drag est aussi un média politique. On souhaite faire passer des messages. Chacun est comme il est et ne doit plus en avoir peur. Regardez, moi, je casse les codes, je suis une drag queen à barbe, un peu enrobée et mon corps est tout aussi beau. Je passe des messages de tolérances mais je ne suis pas un porte-drapeau.
Vous connaissez Santa puisque vous assurez ses premières parties sur sa tournée. Mais connaissez-vous Copycat ?
Non, mais j’ai hâte de les voir sur scène. J’aime faire de nouvelles rencontres artistiques, je m’enrichis de découvrir de nouveaux artistes. J’aime également aller vers d’autres univers artistiques comme le music-hall. C’est pourquoi j’évolue aussi au sein d’une troupe, la Bertha’s Fantasy, où je suis la seule drag queen. Vous y trouverez aussi bien du burlesque que des des fakirs, du chant, un numéro aérien.