Rencontre avec la championne Ana Rodriguez

Le twirling, Ana Rodriguez est tombée dedans à l’âge de 6 ans et n’en est plus ressortie. Aujourd’hui, à tout juste 20 ans, elle affiche un palmarès remarquable : championne de France en individuel en 2016, Top 5 français et top 10 mondial depuis 2016, sélection en équipe de France depuis la même année et 3è au championnat du monde par équipe en juillet 2022.
C’est d’abord au club de Marzy qu’elle apprend les bases de sa discipline, vite repérée pour ses qualités, elle rejoint l’USC Twirling de La Charité puis elle suit l’un de ses entraineurs, Stéphane Vauvard, à Libourne. Ce club lui offre en plus la possibilité de s’entrainer et de progresser tant en individuel que par équipe, ce qui la motive particulièrement. Rejoindre le club girondin impliquait pour la jeune fille une organisation millimétrée, pour réussir à la fois son parcours scolaire et dans son sport. Une fois par mois, elle rejoignait Libourne pour participer à des entrainements collectifs. Depuis, elle a intégré l’école d’infirmière de Libourne où elle fera son entrée en 3è année en septembre. Cela facilite la vie de l’athlète comme de l’étudiante.
« Participer aux championnats du Monde, c’est une énorme pression. On représente son pays, on est garant de réputation de la France, qui est une des meilleures nations mondiales », précise Ana Rodriguez. Elle se souvient avoir été impressionnée par les Américaines « très sympas et très douées. Elles viennent du pays où est né le twirling. Là-bas c’est une tradition, comme le foot en France. Il existe des sports études, des shows, etc. »
Et l’avenir ? Sportivement, Ana Rodriguez aimerait à nouveau participer à une compétition internationale, en l’occurrence les championnats d’Europe en avril 2023 et intégrer le Top 3 français. Elle pense déjà à la reconversion, en préparant le diplôme de monitrice technique. Elle pourra alors « transmettre aux plus petits ce que [ses] coachs ont mis tant de temps à [lui] apprendre. C’est à la fois une transmission, un remerciement et un cadeau pour [son] sport et [ses] entraîneurs.»
Professionnellement, l’objectif est d’obtenir son diplôme d’infirmière à la fin de l’année scolaire et de revenir exercer à Nevers, sa « petite ville chérie », comme elle la nomme, de préférence aux urgences de l’hôpital. Sa vie est dans la Nièvre, là où se trouvent son enfance, sa famille et ses amis, où elle se sent bien, où plein de choses se développent.
Avant de la quitter, Ana Rodriguez nous demande si elle peut adresser ses remerciements à ses coachs, qui la suivent depuis longtemps « un peu comme des 2è parents », à ses parents « qui sont toujours là » et qui la soutiennent dans tout ce qu’elle entreprend autant moralement que financièrement, à sa petite sœur, également twirleuse, à ses coéquipiers « car sans eux, pas de médaille », sourit-elle et aux villes de Nevers et de Coulanges-les-Nevers qui ont mis à disposition des salles, essentielles pour ses entrainements. Voilà c’est chose faite !