La mémoire d’un quartier
Une bonne chose « pour la mémoire du quartier », énonce Daniel au micro, « je suis très honorée » poursuit Sandra, ou encore « une fierté » pour son fils Gabriel, 16 ans. Depuis l’été, ces trois habitants ont leur visage représenté sur le bâtiment de la rue Georges-Guynemer.
Ces magnifiques portraits, de toutes les générations, de toutes les origines sociales et culturelles, sont à l’origine l’œuvre du photographe Stéphane Ebel, dont une partie a été réalisée dans le cadre du projet « Histoire et Mémoire », soutenu par la Ville de Nevers en 2017. Mais c’est bien suite à l’expression des habitants fréquentant le Conseil citoyen et les commissions du Conseil des usagers du centre social que l’idée de réaliser de nouvelles photographies et une fresque hommage au dynamisme des habitants, a germé. Des réunions se sont tenues en juin entre les familles, les représentants du centre social, ceux du Conseil citoyen du Banlay et les deux artistes, pour déterminer les modalités de réalisation de la fresque. Les dix-sept portraits ont notamment été choisis par seize adolescents et douze parents du quartier.
À l’aube d’une mutation majeure du quartier, en raison du programme de renouvellement urbain, qui va engendrer de gros changements pour une grande partie des habitants, cette mosaïque vient donc à point nommé pour leur permettre de se tourner vers l’avenir plus sereinement, sans pour autant faire table rase de l’histoire du quartier.
Ce projet a été réalisé dans le cadre d’un chantier jeunes et familles encadré par Keusty et le centre social, en partenariat avec Nièvre Habitat, 1001 Vies Habitat et la Ville de Nevers. Il a été cofinancé par la Région (5 000 €), la Caf (3 612 €), le Département (182 €) et la Ville de Nevers (700 €). Il s’inscrit également dans la continuité du travail conduit autour du street art par le centre social ces cinq dernières années et plus récemment par la Ville, Nièvre Habitat et le graffeur Keusty, dans le cadre du Printemps des quartiers cette année.