Aller au contenu principal

Pâques au Parc : la chasse est ouverte !

Pâques au Parc : la chasse est ouverte !

Rendez-vous dimanche 31 mars à 16h30 au parc Rosa-Bonheur
Vendredi 17 juillet 2020

Don d'organes : l'important c’est d'en parler

La coordination en charge des prélèvements d'organes et de tissus oeuvre au sein du CHAN.
​​​​​​​Le Centre Hospitalier de Nevers Agglomération (CHAN) dispose d’une coordination hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus (CHPOT), qui dépend de l’agence de la biomédecine.

Composée de cinq infirmiers et un médecin qui assurent une présence 24h/24 et 7 jours/7, la coordination hospitalière des prélèvements d’organes et de tissus (CHPOT) a pour mission première de recenser les donneurs potentiels au sein de l’hôpital : sont concernés les décès par mort cérébrale, permettant le maintien en vie artificielle des organes jusqu’au prélèvement.

La loi française est basée sur le consentement présumé. « Nous sommes tous donneurs potentiels sauf si nous avons clairement exprimé notre opposition en s’inscrivant sur le registre national du refus », explique Xavier Garcia, l’un des infirmiers du CHPOT. « Un entretien a lieu avec la famille, à qui, dans un premier temps, il faut annoncer le décès. La discussion doit être la plus humaine possible et nous amener à connaître le parcours du défunt alors que souvent, la question du don d’organes n’a pas été abordée. » Le consentement présumé peut permettre de soulager certaines familles d’une éventuelle culpabilité. « Le fait qu’une personne soit opposée personnellement au don d’organe peut interférer. L’important, c’est de faire en sorte que la famille n’ait ni regret ni remord dans les semaines, mois qui suivent, que les proches n’aient pas l’impression d’avoir mal retransmis la parole du défunt. »

Après étude du dossier médical, signalement à l’agence de biomédecine et vérification du non-refus du défunt, le prélèvement peut avoir lieu. L’équipe du CHPOT est en charge de la logistique du prélèvement, de l’arrivée du donneur à la restitution du corps à la famille, en passant par l’accueil de l’équipe de chirurgiens en charge de la future greffe, venue d’un des CHU du pays.
Cœur, poumons, foie, reins et intestins peuvent être prélevés ; du côté des tissus, cornée, peau, tendons, valves cardiaques et vaisseaux sont concernés, et depuis peu, des tissus composites (avant-bras et visage). Une course contre-la-montre est engagée : les organes doivent être prélevés au maximum dans les 24 à 48 h suivant la mort cérébrale ; pour les plus fragiles, la greffe doit être réalisée dans les 4 h suivant le prélèvement, 24 h au plus tard.

Pendant l’épidémie de Covid-19, les greffes non urgentes ont été différées : « En raison du Covid, mais aussi à cause d’une pénurie de personnel, redéployé sur des services comme la réanimation, seules les greffes de cœur, foie et poumons en super-urgence ont été maintenues, c’est-à-dire celles pour lesquelles les patients ne pouvaient survivre plus de 12 à 24 h. » Les greffes ont donc été bien moins nombreuses, mais le besoin est plus que jamais présent. La coordination a aussi pour mission d’informer le personnel hospitalier et le grand public, soutenue notamment par l’association ADOT 58.

 « L’important, c’est d’en parler en famille », rappelle Xavier Garcia. « On doit envisager notre mort en réfléchissant aux modalités funéraires, en optant pour l’incinération ou l’enterrement ; on devrait se poser la même question pour le don d’organes. Être pour ou contre, c’est propre à chacun, mais l’important c’est de le dire. »

Le mot de l'élu : Philippe Cordier, adjoint à la Santé

"Chaque individu est présumé donneur depuis la loi Caillavet du 22/12/2016 principe réaffirmé depuis janvier 2016 année ou un arrêté  définit les règles de bonnes pratiques relatives a l'entretien avec les proches en matière de prélèvement d'organes. Cet entretien a pour but d'annoncer le décès a la famille,de l'informer sur la notion, la finalité et les modalités du prélèvement et éventuellement de recueillir un refus de prélèvement. En cette période de crise pandémique, les indications de greffes non urgentes ont été différées, le risque du receveur à être infecté dépassant le bénéfice de transplantation.Si par contre la greffe est urgente ,que son report constituerait une perte de chance pour le receveur, la recommandation est de poursuivre le programme de transplantation et selon des règles très précises,les donneurs étant testés systématiquement. Le besoin est crucial, des vies sont en jeu. Pensez à ce geste parfois difficile à concrétiser."