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Pâques au Parc : la chasse est ouverte !

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Rendez-vous dimanche 31 mars à 16h30 au parc Rosa-Bonheur
Jeudi 11 mars 2021

Anna Smbatyan, la fée des fêtes pour les Happy Kids

Anna Smbatyan travaille avec une équipe de six personnes (photographe, DJ, clown, etc.) pour réaliser les anniversaires selon les voeux des parents - et les rêves des enfants.
De son Arménie natale, Anna Smbatyan a gardé le goût des anniversaires majestueux dont les enfants sont les héros. La jeune femme a créé Happy Kids pour diffuser cette tradition slave à Nevers, sa ville d’adoption dans laquelle elle s’investit aussi comme citoyenne curieuse et engagée.

L’époque n’est pas à la fête ? Offrir une bulle d’insouciance rêveuse à ses enfants n’en est que plus nécessaire. Telle est la conviction qui a poussé Anna Smbatyan à créer son entreprise, Happy Kids, dans un contexte qui donne un charme presque exotique à l’usage du mot « happy ».

Arrivée en France à 23 ans, après avoir vécu entre Arménie et Russie, la jeune femme a conservé au cœur le souvenir lumineux de ses anniversaires d’enfance : « On aime organiser des anniversaires extraordinaires, inoubliables, où les enfants se sentent comme les héros de leur journée. Je voulais fêter les anniversaires de mes deux enfants, et je ne trouvais pas de lieu pour vivre cela. J’ai fait une étude de marché sur Nevers, et j’ai vu que cela n’existait pas. »

Au printemps 2020, Anna Smbatyan contacte BGE pour présenter son projet : « Un café-karaoké pour enfants. C’est très populaire en Russie, car cela donne une très grande confiance aux enfants de chanter devant les autres. J’avais trouvé un local à Varennes-Vauzelles, on m’a dit qu’il fallait suivre une formation, que j’ai faite après le confinement. »

L’incertitude de l’été fait évoluer le concept : « Mon projet de café-karaoké n’est pas abandonné, mais dans un premier temps j’ai décidé de commencer par organiser des anniversaires soit au domicile des parents, soit dans deux salles que j’ai à ma disposition à Nevers. Je vais rencontrer les parents pour définir le thème, connaître les goûts de leur enfant. Je m’occupe de la décoration avec ma sœur Marianna, et je travaille avec une équipe – photographe, DJ, animateur, clown, magicien. »

Lancée en septembre, l’activité de Happy Kids a subi les effets du reconfinement et de ses suites : « Nous avons fait trois anniversaires, puis il y a eu beaucoup d’annulations. » Il en faut bien davantage pour décourager Anna Smbatyan, dont la volonté et le sens de l’adaptation ont renversé les obstacles depuis ses premiers pas en France, il y a douze ans, pour rejoindre sa famille : « Mon père avait d’importants problèmes de santé. Il vivait à Clamecy, avec ma mère. Ma sœur était à Nevers, mon frère à Nice. Quand je suis arrivée, je ne savais ni parler ni écrire en français. J’ai suivi des formations à Nevers, Antibes et à Nice. J’ai passé plusieurs années dans cette ville, avant de venir à Nevers pour me rapprocher de ma famille et créer mon projet Happy Kids. Depuis que je suis en France, j’ai exercé des métiers divers, comme aide soignante ou responsable adjointe de magasins de luxe. »

Des univers et des carrières loin de sa formation initiale : « Je suis diplômée de l’Université de journalisme d’Erevan. Quand j’étais enfant, j’adorais lire, et je voulais faire un travail qui me permette de savoir, d’apprendre. » A défaut d’être restée journaliste, Anna Smbatyan garde sa curiosité et sa soif de connaissance en éveil grâce à sa participation, depuis quelques mois, au Conseil de développement de Nevers Agglomération : « J’avais besoin d’être active, de savoir ce qu’on envisage de faire sur le territoire, et aussi pour donner mes idées. J’aime beaucoup Nevers, la tranquillité de la ville. On n’est pas loin de Paris, de Lyon, de Clermont-Ferrand. Et toute ma famille est ici, désormais, et en plus la communauté arménienne est importante dans la ville. Je veux tout faire pour que les gens aient envie de rester ici. »

 

Sébastien Chabard